Il y a dans une seconde un infini
Et le temps infusé
Et le temps de queques cigarettes ne nous permet pas de comprendre
Entrevoir l’éclair et y plonger dedans
Entière.
Et ruisselante.
Le temps de quelques cigarettes qui transforme l’âme
Dont la fumée efface l’infini
Et fait vivre la seconde
Moi j’aime bien qu’on me prenne la main
Entente mirifique et douceur imparfaite
Tendresse inachevée de cœurs lourds et endoloris
Je suis désaccordée
Et ma main se creuse
Vide atténué gonflé de larmes chaudes
L’essentiel est de se creuser pour un plein
De douceur et d’embraisement
L’ennui violé
Déjouement imprévu d’un corps trop lourd
A digérer
A endormir
Les vagues
Le bleu de la mer
Un couloir vide de chambres blanches
La mise en mémoire
Apprentissage du passé
Irréversibilité : le temps infuse et se diffuse.
Ailleurs , paumée comme une dentelle
Dentelée , paumée , mais toute entière
Dans l’infini de la seconde
A oublier
Une hypothèse
Re-évocation d’un souvenir
Sel marin collé à sa mémoire
Sous un pin parasol
D’ombrages fictifs d’une
Paix provisoire
Hypnose
Magie du temps
Ce temps transparent quand
Il est plein de couleurs
Correspondance…
Message d’une tendresse perdue message
Souvenirs en musique et souvenirs en projet
Bercement corporel
Et destruction de l’âme trop gonflée
Projection dans l’avenir du devenir aperçu
Théories biochimiques
Folie englobulée
Terre-plein électrique
Membres électrisés
Et pudeur en folie noire
Support dans l’onde bleutée de la nuit passage
Passage et empreinte de l’insomnie
Cat’s
Cat is
Mots paumés sur le blanc du papier
La musique me berce
Du lait blanc sans crème s’il vous plaît
C’est la nuit et la nuit
Je voudrais m’endormir
Encore cinq minutes
Nourrition
Conséquence d’une panse avide de boustifaille
Les nourritures terrestres
Et le poisson dans l’eau.
Expérience vécue
Courbe d’un bonheur endolori
Je me déverse
Noir sur blanc
Blanc dessous le noir
Il n’y a pas de gomme pour le stylo.
Novembre 1977