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Pensées poétiques

8 octobre 2012

J'adhère à la terre...

                     



Comme je ne sais pas quoi faire, je cherche un cahier neuf et me fais alors le plaisir de l’entamer.
Le stylo à bille roule délicieusement sur le papier, at ma tête penchée se laisse emporter…Mes pensées s’évaporent…ou presque. Il me reste toujours et cependant des pensées de-ci de-là qui me tiennent en éveil. Pas de bruit dehors, si ce n’est un camion qui passe, une auto qui klaxonne, Une voix qui promène…
Mon corps s’appuie, s’affaisse sur le bureau de bleu verni quoiqu’un peu craquelé ; ma tête repose sur mon poignet gauche qui rougit petit à petit. Mon cerveau se repose un peu, bien au chaud dans son boîtier ; de temps en temps je le guide :  « reste éveillé » ou « qu’est-ce que tu pourrais bien faire? » ou encore « laisse-toi aller à des pensées vacancières... »…
Rêveries de voyages…repos au soleil…un ciel sans bavure  un corps sans pâleur…une joie au fond du cœur, toutes les émotions au chaud, à l’intérieur, vivantes, saines et musclées qui font vivre mon être.
Tout mon être entier à l’abandon de douces sensations
             Vibrations…
             Rhapsodie dans l’air
             J’adhère à la terre…

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8 octobre 2012

D'une vie en 76.....

                                    D’une vie en 76…

C’était long dans la nuit cette attente… Et lorsque j’entendis cet oiseau dans le ciel qui s’enfuyait ,
j’ai compris que je devais commencer.
Je me mis en route, à la recherche de mon chemin, guidée par ce bruit qui me suivait, ce tic-tac volage construit par mes pensées. Et je devais partir , sans savoir pourquoi , sans savoir où, ni comment. La seule chose que je savais, c’est que cela serait pour moi.
C’est alors que je partis.
C’est alors que je compris qu’attendre ne fait pas avancer.je ne regarde pas autour de moi, j’avance, je marche, et cela même si la nuit n’est pas très claire…le chemin sera encore long, la lune aura le temps de venir éclairer mes pas, et dans quelques unités de temps, ce sera au tour du soleil à venir me pousser à continuer.
Alors je pars et essaierai de ne pas me retourner, pour aller encore  au –delà, au-delà de cette nuit depuis longtemps tombée et qui un jour –aujourd’hui ?—se lèvera.
                                          Nuit tu es belle
Longtemps je t’ai aimée
Je te ferai charnelle
Je te ferai aimer
Toujours je me souviendrai des moments que j’ai passés avec toi
Et te remercie pour ta beauté que tu dissimules parfois
Toujours je te vivrai
Jamais je ne t’oublierai
Et j’envelopperai dans tes couleurs toutes celles que j’ai aimées.
Dans tes couleurs j’y mettrai tous les tons et les notes et les parfums que j’ai embrassés
La lumière est venue de toutes ces sensations que j’ai éprouvées
Le soleil est levé
La nuit plane en moi
J’avance…
Je suis déjà partie…

Les couleurs étaient claires…
Un enfant qui naîtrait à cette heure-là ne pourrait deviner si elle apparttient à celles du jour ou de la nuit. A nous de l’éclairer.
C’est un semblant de nuit, une nuit si pâle et si craintive que l’on en découvre les moindres parties. Une nuit belle comme le jour. Une nuit puissante et tiède, une nuit pleine d’amour, de grâce et de plénitude. Une nuit qui appelle à aimer, à regarder, à découvrir, à toucher, à sentir, à emmagasiner, à se remplir.se remplir et aimer , c’est ce que laissait entendre la nuit…
Se remplir et aimer, c’est ce que me disait la nuit.
Lorsque j’étais là, tout contre la vitre et que je la regardais en silence, que je l’aimais sans rien dire, elle me parlait…je sentais en moi sa force et  sa quiétude, tout son savoir qu’elle me communiquait ;je la contemplais sans bouger, me livrant pour qu’elle me prenne et continue de me parler. Je lui répondais par une entière disponibilité, la communication y était. Ma réponse la contentait. Elle me prit et me fis vibrer, et me laissa dans cette douceur qui venait d’elle.
Je m’allongeai, fermai les yeux, et me donnant à elle, je m’endormis…
                                                                    
La beauté soudain emplit mon corps…
Je me sentais remplir et me laissai aller à cette sensation…
Mon corps étendu sur mon lit ne bougeait plus, tout mon être était en ballade, je flottais dans un univers mirifique d’une douceur incomparable ; magnifique instant…divines secondes…, ou des milliers de temps. Un univers sans mesure, sans loi ni reproche. Un univers qui ressemble à un décolleté profond, où l’on se perd par amour. Où l’on vit une joie responsable d’un désir, une paix qui déchaîne, un silence qui pousse à crier.
Crier ce trop de bonheur, l’agonie d’un temps brouillé de peines et de fuites pour ne pas pleurer d’amour. crier cette agonie et comprendre que l’on a trop attendu. Crier que l’on désire à nouveau aimer et se laisser à l’amour.
                 La nuit nous arrache ce cri.
                 La nuit nous fait parler .
La nuit nous fait taire pour mieux comprendre.
Comprendre que l’on doit s’aimer, s’écouter, s ‘entreprendre.
La nuit indomptable nous immobilise, nous serre pour que l’on réagisse, nous émeut et nous fait vivre. Dans son silence elle nous étreint et nous remplit d’amour, nous laissant seul avec ce désir de vie, incertain dans notre faiblesse mais si réel dans notre pureté. Vivons cette nuit dans sa largesse la plus grande, elle nous enveloppe et nous tient chaud, elle nous couvre et nous dit d’y aller.
La nuit dans son azur est si profonde, regarde un peu son ciel de bels horizons, le regard trouve matière à caresser.
Vivre la nuit c’est se vivre soi-même
Se laisser échapper de soi son intérieur, le laisser vagabonder dans le bleu de la nuit, et le reprendre par un regard plein d’éternel, de beauté pure  et de désirs — à la seconde accomplis —
Le reprendre plein de fraîcheur somnambule, de tiédeur nocturne, et le remettre en soi, le cœur gonflé…
Sensation d’accomplissement, de remplissage, d’entités réunies sous un ciel d’étoiles vivantes et heureuses.
Le cœur rebondit et palpite au cœur de ces sensations.
Le cœur est ému, il tremble, et remercie la nuit qui lui offre ce plaisir si intense.
Le bonheur est là…
Tout contre, la nuit nous sourit. Le temps est arrêté.
Tous les sens en suspens, l’âme est aux aguets.


La respiration est retenue.
Vraiment pouvons nous croire que le moindre souffle fasse tout envoler ?
Et c’est pourtant afin de ne rien perdre , et pour tout gagner que l’être s’immobilise. Puissance…
Immobile profondeur…dans la suspension, le temps s’écoule, puissant.
L’être est fort, la perception est totale, tout est enregistré.

Délice échange du corps et de la nuit…
Secrètement les ondes s’accordent….
Il nous semble toucher le ciel et comprendre la vie


Silence… silence et paix… paix intérieure, paix du corps. Ce soir non plus, je n’avais poas tiré les volets. La nuit passait par la porte-fenêtre. C’était là mon lieu de correspondance avec elle. Combien de fois mon regard a-t-il traversé ces petits carreaux ! la fenêtre, la terrasse, la rue, la voie ferrée, mon univers familiers que mes yeux adorent caresser dès le crépuscule.
Je croyais rêver… sur la voie, un cheminot passe, agite le bras de gauche à droite et me crie :
 « Eh ?   pourquoi les trains ne font-ils pas de bruit la nuit ?… ;je vais au bout du monde ! ! »

Des sourires sur les bouches, la main se creuse, se replie, ferme sur soi le bonheur à l’instant Vécu.
L’esprit fait des milliers de kilomètres. Tout se comprend. Tout se sait. Tout se touche. Tout a un sens. L’intuition est devenue amour. Tout est devenu amour. La distance est illisible.
L’âme est lâchée dans l’espace et caresse les beautés.
 Le regard est rapide , vole tout sur son passage et poursuit sa route.
         Paix intérieure…..Silence…..
         De la vie de l’âme naît le bonheur…
Unir le corps et l’âme et  l’espace et sentir…
Incroyable suspension.
Le mouvement est tourné en dérision.
Je respire tout doucement…





7 octobre 2012

Le temps tient l'aube à son bout

Dehors
Les collines vertes se fondent dans le crépuscule
Des élans de soleil avancé qui vit encore
Chatouillent de leur pointes les maisons

                Une maison
                Deux maisons
                Et le ciel autour
                Des arbres
                Des milliers de feuilles vertes
                Et le vent dedans
                Et dans la maison
                     Dans les deux maisons
                 Un feu grandit
                Et dans les arbres
                      Dans les milliers de feuilles vertes
                 La vie grandit , monte

Se lever tôt pour voir l’aube se pointer
Horizon délavé
Voir naître des milliers de secondes
Voir s’éclaircir le ciel
Et s’ouvrir la Terre sans un bruit
                               Silence
                               Plénitude de la naissance
                                                                         Aurore
Fraîcheur des premiers instants
                Des premiers rayons
L’aurore nous bout dans le ventre
                Voir
                Voir
Silence
Le temps tient à son bout l’aube
                                                   Qui pointe ,
                                                                     Silencieuse
Le temps va tirer l’aube
Qui naîtra à la pointe de l’horizon aux mille pointes
                                                  Le monde est pointu.

7 octobre 2012

Devant ton dos


                         Je voudrais être
                        Mer où tu baignes
                       Tout ton corps
                      Tout mon cœur
                     Saigne

                    C’est sous ses mains
                     C’est toi qui baignes
                       Mon cœur et ma peau
                         Me plaignent

                        Tes bains de seins
                      Tes bains de dos
                   Creux de tes reins
                 Douceur de peau
                

                  Dans la mer baigne
                    Bleu de tes yeux
                      Vert de mes veines
                        Tu es partout
                            Devant mon dos
                 
                

7 octobre 2012

A Vian


Le plafond  s’abaisse de plus en plus
Les murs se resserrent petit à petit
De plus en plus
Petit à petit
Le plafond a regagné la moitié de sa hauteur
Les murs ont mangé deux quarts du plancher
Le plancher ne bouge pas , il agonise
Il a perdu son ombre
Ombre d’en haut
Moi non plus je ne bouge plus
Le plancher n’est plus qu’à une hauteur d’homme du plafond
Les murs me laissent de quoi étendre mon regard
Je m’assois
Je me couche le plafond a peur de moi
Je ne peux le dire en face de lui
Il me regarde
Il me bouffe
Il me serre le ventre
Mais il me laisse la tête sur mon ventre
Je n’ai pas le temps de voir mon ventre
Mais je crois qu’il est plein
Les murs me serrent
Et je gonfle
Je rougis
Et je gonfle
Et je me remplis
De ce que j’avais caché
Je suis énorme
Je vais éclater
Je vais m’ouvrir
Et me dévider sur deux murs absorbants
Ma mort sera cachée
J’aurai éclaté
                     De tout

                                            *
La tête se frappe contre les murs
Le cerveau clapote
Le regard tremble
Le cœur vibre
On digère
Et on renaît pleinement
Lucide
Avec de la musique classique dans les organes
Et les yeux mouillés

De ne pas avoir vu tout de suite
Ou plus avant
Emotion de la tendresse violente
Laisser son corps au vestiaire
Son cerveau dans le mur
Et l’esprit dans les montagnes
Ou dans la mer
Et l’âme flotter dans la mer
Ou dans le ciel
Ou n’importe où ailleurs

Un ailleurs formidable
Où rires s’emmêlent
Où les cheveux s’emmêlent
Où les beautés se mêlent du soleil et du vent
Où les arbres nous entourent
           Tournevire
           Vibrations ventriloques

La bille roulera sur des immenses océans dorés
L’harmonica rappellera le passé
                       Et les mouettes de la mer
                       Et le corps dans l’âme
                                                           Quoi de plus ?

                                                                       

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7 octobre 2012

La table



Nous étions tous là, assis à cette grande table. Il ne manquait personne. Ce  jour-là, nous avions su bloquer le temps afin de  nous retrouver. Bien mise, belle nappe et décorations, les couverts scintillants, des chandeliers pour le soir, longue et claire, la table nous attendait. Les enfants ont grandi, les parents sont toujours là, les frères et les sœurs et moitiés liées étaient assis côte à côte.
         De la diversité des propos sur le monde actuel, ou de la critique annuelle de ce repas rituel surgissait une anecdote du passé ; et les souvenirs s’étalaient alors entre nous, tissant et retissant les liens, nous unissant tous ici assis, les mémoires s’activant, les verres s’entrechoquant, toujours pour boire encore ensemble à la santé de tous.


Et que vive le temps et que vivent les liens et que vive la famille….et que ne cesse l’amour, et se pérennisent les sourires complices d’un temps partagé… de ce temps rappelé, l’horloge s’est arrêtée, balayant les soucis, oubliant le dehors, la tendresse touchant chacun au coude à coude, malgré les rides sur le visage et les années derrière…

Stabilité des murs. Enceinte forteresse d’un amour parental sachant réunir ses fils et mettre à l’ordre du jour l’union et la vie de la vie.
Le ciel est beau, il pleut, qu’importe…les flammes des bougies éclairent notre cœur…que l’amour qui règne ici brise ses frontières et imprègne chacun de ce monde…qu’il lui soit donné de vivre ce sentiment de partage dans un même élan de bâtir, forces unies, tissage de la famille, source de fraternité…

7 octobre 2012

Communication


Dehors tout est mouillé
Et le long des fossés herbacés
Où jadis dormaient des voyageurs fatigués
Elles couraient
Les arbres les saluaient de leurs branches
D’où leur tombaient sur la tête quelques feuilles
Elles s’asseyaient puis sortaient de leur poche
Un crayon et une feuille
           Dès qu’elle eût fini la première lut à l’autre
           Ce qu’elle avait compris
           Et l’autre assoupie
           Devant la beauté des sons , écoutait

7 octobre 2012

L'Eternel

 

 

 



Machinalement il prit le train et s’engouffra dans la montagne qui lui tomba sur le dos
Et de loin jaillirent des hurlements de bêtes nocturnes pas encore éparpillées.
La vie eût peur pour elle
Les arbres morts souriaient
Les rapaces moururent d’impatience
Plus rien au monde n’était plus mûr
Le noir s’envahit  les choses brûlèrent

Et une forme en traîne grossit à l’horizon
Molle mais sûre elle avançait
Une cape de blanc cassé sur les voûtes
Et une grandeur noire cachée derrière

C’était la fin du jour
L’Eternel commençait.

7 octobre 2012

Mot du jour

Bonjour !

Je me suis longtemps demandé s'il était opportun de mettre la date de création de chaque poésie; les ajoutant au fur et à mesure comme cela me vient et selon mon humeur, je pensai que le désordre chronologique apparaîtrait de manière trop visible.(Quand même, de 197...à 201....cela fait nombre de dates!) Alors je me suis dit "je ne les date pas".

Or, aujourdhui, j'ai changé d'avis (merci B.pour ton conseil!)

Pour la même raison, écart important des dates, donc variation et évolution de l'écriture, je pense aujourd'hui que dater serait intéressant et nécessaire et vais donc indiquer cette fameuse date ou le poème jailliit ! Et ce, en commentaire de ce dernier.

Voilà ma pensée du jour,alors, au boulot!

N'hésitez pas , vous non plus, à laisser votre trace.....en commentaires!

Bonne lecture et à bientôt!

Ethunelle

5 octobre 2012

La fille aux cheveux courts

« salut ! c’est moi juju »
«  mes cheveux sont toujours aussi courts et ma tête invariable depuis le passage du ciseau. »
« tu peux lire si tu veux. »


           A tout à l’heure
           A la bonne heure
           Après travaillé
           Un peu s’amuser

           A tout à l’heure
           A la bonne heure
           Après se quitté
           Se retrouver

           A tout à l’heure
           A la bonne heure
           Après se quitté
           Après travaillé
           Se retrouver
           Un peu s’amuser

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