Quel vent !
Le vent souffle et souffle
Les arbres se plient
Fraîcheur d'automne
(with guitar)
And I roll' all the night
And I drive on the road
And I know from the moon's light
The good way to my home
And my home iis the sky
For a while or tomorow
And my home, why is the sky
Where is the door,that,I don't know
I love the sun
Suns are my love
And why I say alway love !
Why I wait all time on love !
Perhaps love is the good way !
The good way to go to home !
Home home home
Suns suns suns
Night is night
Love is going
I want to be happy all days !
I want to be married with sea !
But sea is too much big for me...
I 'm just a mind in a body.....
Formentera, septembre 1981 (ah,jeunesse!)
Vingt-quatre kilomètres et quelques mois…Et ta rue…Là où tu es, là où je t’imagine, là où tu m’as donné rendez-vous. Une rue grise, un bâtiment austère, des platanes et des voitures incessantes aux abords de la ville…
J’ai garé l’auto un peu plus haut ; je suis en avance aujourd’hui, j’ai tant attendu de te revoir…
Je prends la rue qui m’entraîne et m’emporte, porte mes pas mon corps mes pensées flottent et mon cœur relié à toi tu ne me guettes pas encore
La rue m’entoure de ses murs guide mes pas ses pavés sous mes pieds suggèrent ma direction. Je m’enfonce dans la ville…Des gens grimpent et cheminent sur cette rue en pente, vite, lentement, des gens devant moi, derrière moi , me croisent et me dépassent ; où vont-ils ? Ont-ils une destination chacun ? Savent-ils où ils vont ? Je marche…L’esprit soulevé, les jambes en mouvement, j’erre…J’ai l’impression de planer, de vivre en dehors du temps de la ville et de tous ces gens, ces flots, ces mouvements, ces devantures. Ma tête est ailleurs et pourtant, dans les ruelles je marche, je traverse, je tourne, je marche encore, je longe les murs, je regarde, je fais semblant de regarder autour de moi, devant, derrière, je suis là, je n’y suis pas, je me sens nue. Ô rue pleine de vies et de couleurs qui m’enivrent, toi qui me porte, moi errant jusqu’au lieu destiné ! Jusqu'à ta porte ! Quand sera-t-il l’heure enfin ? ! J’ai peur et ça va être là. Je tremble. J’entends une cloche sonner, soulagement, il me reste du temps.
Je me propose un itinéraire pour me défaire de l’idée que j’ai de n’être que du vent…., Tellement je n’habite pas mon corps en ces instants où je marche…
Le parcours en tête, j’ai l’air décidée, je presse le pas. Ressemblai-je à tous ces gens ?et suis mon chemin dans les ruelles pavées . Pavés mats, pavés luisants, pavés roses, marrons, jaunes, ou bien posés, trottoirs étroits collés aux devantures, maigres passages de lèche-vitrines, formes et teintes emmêlées de gestes et d’envolées, de bruits, de sons, et de voix diffuses…Les yeux se posent de ci – de là ,attirés par une vitrine, une affiche, une découverte, une lumière un appel un cri ou un geste, une senteur, un parfum, une musique, une odeur…
Les sens sont en éveil, sans cesse interpellés. Je sens , je hume, j’écoute, je vois , je respire, je suis pénétrée, je vis…Ô Rue si pleine et transparente qui me contient et me porte, tu me remplis !! Au-dedans de la rue le cœur de la vie a rebondi et se répand en moi !!Tu palpites et je vibre. Ravie, je me ballade dans tes flots ensoleillés….
L’heure se rapproche lente et sûre. L’heure de se revoir. Dans quelques minutes seulement ! A quelques rues d’ici, celle où tu m’attends !! L’espace et le temps s’accélèrent, se confondent et me voilà entière, l’émotion me gagne, tout va si vite tout d’un coup, je suis bousculée, je tremble je suis prise dans les filets du temps. Mon esprit rentre dans mon corps, la réalité me prend, les dimensions du monde m’apparaissent pressantes et conditionnent mon allure…Je dois maintenant presser le pas …
Je prends à droite puis à gauche, la place au fond, la rue qui monte jusqu’au passage clouté en face de la fenêtre qui t’abrite, au coin de ta rue enfin. Je sens mon corps tremble je suis essoufflée je pense à toi tout se rassemble sous le platane devant ta porte je sonne.
Magie de l’instant. Je te vois arriver à travers la porte vitrée, tu l’ouvres, je suis dans tes yeux, tu es là, j’entre.
Abolition de la distance et du temps en cet instant. Nouvel espace où nous sommes ensemble ; le monde n’existe plus, la ville n’existe plus, la rue n’existe plus. Seul mon corps vibre et me pousse vers toi. Abstraction de tout, dimension de l’amour…on se retrouve comme si nous ne nous étions jamais quittés….Le temps est plein de tes yeux de nos lèvres et nos doigts signent la fermeture de l’espace sur nos corps…transports… Tout est si simple… Je plonge dans ta voix et ose les mains sur ta peau je suis à toi.Dans tes mots je suis pleine de toi et de douceur…Vingt-quatre kilomètres et une errance citadine pour un bonheur inégalé…
Mon cœur se serre. Je dois maintenant partir. C’est se quitter et jusqu’à quand…Me ressaisir, réintégrer dans mon corps mes pensées au rythme du temps mesuré. La porte s’ouvre, je lui tourne le dos, je ne regarde pas derrière, je plonge dehors, je plonge dans la rue.
Elle me saisit, froide et chaude, semblable à elle-même et moi si différente si pleine de toi mon cœur lourd et mes mains si riches de ces instants. La rue si vide. Je marche, je marche, sans regarder derrière, je marche, encore. Je saisis l’espace et le temps, les rues qui m’ont portée jusqu’à toi et qui n’ont jamais cessé d’exister les couleurs sombres et pâles, les bruits, les murs, les toits, les pierres, le ciel, les gens se croisant, se côtoyant dans les réseaux pavés…Ce que je vois, ce que j’entends, ce qui m’entoure me fait réaliser que tu n’es plus là. La rue me récupère. Je me sens seule. Je veux partir. Je veux quitter ces rues amères, dures, froides, distantes, intraitables, indifférentes à mes sentiments, à la richesse de notre amour caché derrière la vitre qui les a embrouillées, effacées, endormies, évaporées. Fuir, fuir, fuir, les ruelles et les traverses, les boulevards, la ville entière !!
J’accélère le pas. Je pars.
La rue reste immuable.
A l’intérieur de moi, je suis pleine de toi.
La rue ne sait pas tout cela.
Et si tu arrivais derrière moi,
On la vivrait ensemble ?
Décembre 2002
White of white the sky
Trees shudder
Summer is gone
Blanc de blanc le ciel
Les arbres frissonnent
L'été est parti
Haïku-dō, la voie du haïku de Dominique Chipot Éditions David, 2011 Collection : Voix intérieures ISBN : 9782895971979 |
Bonjour! Le Haiku me paraît être une forme d'écriture qui suggère et exprime ce que la nature nous offre, ce que nos sens absorbent...Cette forme poétique de littérature japonaise( Les maîtres en sont Issa et Bashô) me plaît car elle est épurée. Trois vers seulement pour fixer le temps présent,une émotion,un ressenti....Tout est dans les sens... Je m'y initie. Avec ma culture occidentale. Mais avec mes sens!
Voici un extrait de livre qui vous parlera du Haïku mieux que ce que je ne saurais le faire!
« L’art de la simplicité, l’art de regarder, l’art d’écouter, l’art de l’épure, l’art de la précision, l’art de l’humilité et de l’effacement, l’art de l’équilibre, de la justesse de son, l’art de la mise en scène des images, l’art de l’esquisse, l’art de la suggestion, l’art du partage... » L’écriture du haïku, nous dit Dominique Chipot, est une marche dans la vie, une marche paisible dont le seul but est de se faire plaisir en prenant le temps d’observer, d’écouter, de goûter, de toucher ou de sentir. En nous entraînant sur la voie du haïku, l’auteur nous invite à maîtriser la technique pour en arriver ensuite à la transcender. C’est à force de pratique qu’on accède à l’esprit du haïku, c’est à force d’ouverture qu’on découvre sa propre voie.
Si vous avez envie de vous y mettre,n'hésitez pas ! A vos pinceaux! .....Euh.....A vos plumes ! |
Soixante kilomètres pour un quart d’ heure
En fait, si tu regardes bien les panneaux, cela ne fait que deux fois vingt-quatre kilomètres…
Soixante kilomètres et quelques mois et je suis dans tes yeux et la distance qui s’éteind si vite en une seconde
Abolition de l’espace et du temps en l’instant de notre rencontre
Et la vie nous prend dans son désir
Que tu me permettes enfin et je t’aimerai longtemps
Ouvre ta bouche et j’entre
Et mon corps se tend en même temps que
Mon corps se liquéfie à la pensée que tu vas
Poser les mains sur moi…
Mon cerveau s’évanouit…
Soixante kilomètres pour n’être que corps éclaté
Abstraction totale de toute pensée, de l’espace et du temps
Seul existe
De t’aimer longtemps longtemps longtemps
Ouvre ta chemise et je n’ose
Te caresser , te frôler, poser les mains sur ta peau
En si peu de temps j’ai peur
De choir
Et pourtant,
Prendre le ton rhéophile,
Soixante kilomètres et combien de temps
La lumière de tes toiles me fait rêver à tant de transparence…beautés des tons…ô combien ai-je le désir de t’aimer de poser pour toi
Poser mes mains mes lèvres mon corps tout entier
Sur ta peau si douce
Et mes doigts et ma langue parler
A tes recoins secrets
Si tu savais combien
Je t’appartiens…
Soixante kilomètres pour neuf cents secondes d’une vie de moi à toi
Espace-temps incommensurable comme l’est le tapis de nos émois tapis de mon cœur enroulé au plus profond de moi
Et à la surface de ma peau.
Comme le sont les couyleurs si pleines que tu étales du bout de tes doigts à la surface du tableau
Contact vital
Amour-amitié infaillible au-delà du temps en-deçà des mots
Mes doigts glissent de bas en haut
De part et d’autre de tes vertèbres
Mes lèvres se posent dans le creux de ton épaule
Mon souffle caresse ta peau
Nos parfums se confondent et
Chavirent nos pensées…
Soixante kilomètres et pas assez de temps pour que cessent ces mots
Qui extraient de mon cœur le secret de mon âme et mon désir de femme
Le voici.
Quarante-huit kilomètres pour un quart d’heure
Si bon à sentir,
Fidèlement, c’est ainsi,
21 juillet 2001
Si un jour tu passes par là
Regarde-moi
Si un jour tu ne me vois pas
Tu ne sauras pas où tu vas
Tu ne sauras pas où tu es
Tu entendras des pas
Alors tu devras
Les suivre
Si le cœur t’en dit
Car tu es libre de choisir
Et un jour
Sûrement un autre
Jour
Tu ouvriras les yeux
Tout grand
Et tu sauras aller là-bas
Là où il y a quelque chose à voir
Et où il y aura toujours quelque chose
A voir et à aimer
Pourquoi je t’écris ça
C’est parce que je t ‘aime
Et que je t’aime
Quand tu souris
à C.A.