J'aim.....
J’aime la vie
Et toi, comment vas-tu ?
Couleurs intenses du parterre de mes joies
Rouges abysses de mon mon cœur perdu au fond de toi
J’avance et je glisse dans les tons du dehors
Lumière tamisée orangée transparente un voile sur mon corps
Je nage et flotte dans le bleu de ton regard si proche
Rieur et amoureux tu me touches
Livide je deviens.
Pâle comme un blanc cassé de nuage à neiger
Si blanche comme cette feuille où l’encre va s’étaler
Et enfin te retrouver.
Et je rougis de moi. Et de ma peau qui bruisse comme une feuille d’automne, la chaleur de mon cœur Illumine mon corps.
Comme les tons mes émois
Comme les couleurs mon bonheur
Et le pinceau pour nous étaler aux yeux de tous.
Le pinceau et puis ta main, guide des peintures du dehors,
Egérie des lumières du dedans et des facettes de nos âmes ; âmes sœurs parallèles, sources de nos émotions d’or, vibrations distribuées aux sens.
Et les sens en éveil
Je bois les sons des couleurs qui vibrent sur ma peau
Et me remplissent
Lorsque mes yeux s’y posent.
Je ferme les yeux. La palette est là. Je les vois encore,
Les couleurs entrent en moi, ta main.
Je suis comme une toile sur laquelle tu apposes tes couleurs…
Ainsi lentement, le bateau partit du port vers l’horizon Son sillage scintillant traçait comme une Ligne droite et creuse Et les flots se refermaient sur lui ;à peine dessinée, sa trace était effacée. Vers l’avant, la masse d’eau embrassait l’embarcation confiante.
Et moi sur le pont , je me laissais griser, les embruns dans les cheveux, le soleil sur ma peau, les doigts fermés sur la rambarde froide et chaude, moites de sel et d’air marin, je me laissais Porter à la rêverie, solide comme un roc, plantée sur mes deux jambes, forte de tenir si droite sur un Sol si mouvant. Je tanguais sur les flots au rythme des vagues, et m’imaginais avant, après, en cet Instant si présent à la seconde même où je respirai..
Avant, le port et la ville que je quittai….Ma vie derrière Après..Après…, la ville que je retrouverai à l’issue de ce voyage, comment sera-t-elle ? Comment m’accueillera-t-elle ? Comment serai-je ?
Tout dépendra de mon périple et des richesses que j’aurai eues…jour où je toucherai Terre à Nouveau…oublier oublier pour mieux retrouver…Partir, partir pour mieux revenir…
Droite, face à la mer, les épaules relâchées ,je vis. Je vis le soleil, l’eau, le ciel, l’air, les poissons Dessous, le bateau, les sons, les embruns, le sel, l’odeur, les voyages, la partance…
Combien de temps suis-je restée ainsi ? Quelques minutes ? Une heure ? Un jour ? Une vie Entière ? Le clapotis m’accompagnait, le roulis me berçait, abandon de mon être, Richesse de L’instant.
Sur mer la vie céleste m’embarquait.
Sur ce velouté de blanc
Le transport qui m'entraîne
Par le bleu du ciel
C'est la montagne se fendant dans le ciel
Les nuages s'embourbant à l'infini
Les sommets aspirant à cet infini bleu
C'est la maison du repos
C'est le repos éclairé
Où dormaient jadis des animaux barbares
Il n'y a ppoint de brume ici
Tout est clarté et plénitude
De meurtrissure il n'y a point
Mais légèreté et suspension de l'âme...
Que mon corps soit nuage
Que mon esprit soit ciel
Et que mon regard soit le sommet des monts
Aspiration en haut
Aspiration à l'infini
La vallée est suspecte
Un ru qui coule
C'est une larme qui se perd
Une rivière qui coule
Le coeur saigne
L'âme est meurtrie , blessée empoisonnée...
Le regard est traître
Il est franc et honnête
Il gère l'expression
C'est le maître des visages
Lenteur , passion , douceur , calme , orgueil ,
Fantasme , furie , retour , volupté , légèreté , moment..
J’écris sur ce carton
Il est beau ce carton
Tout blanc , dur , épais
Comme la vie ,
Ou une vie.
J’écrirai ma vie sur ce carton
J’écrirai blanc
Je serai dure
Et mes mots seront épais
La vie est courte
Elle tiendra bien sur ce carton
Je ne dirai que quelques mots ,
L’essentiel quoi
Pour qui ? Pour quoi ?
Pour ce carton
Pour ma vie
Trop tard !
Il est déjà plein de vie,
Ce bon carton…
Aujourd’hui 5 mai 1981,
Un temps comme vous l’aimiez sans doute
Je suis au bord de la mer et la regarde
Nous , ici, il faut choper le temps pour venir la voir
Et vous , au seuil de nouvelles contrées , vous avez la beauté pour l’éternité
Racontez-moi votre ciel sans nuage ... Avez-vous la possibilité de voir la terre ?
Je regarde la mer et m’y plonge dedans
Je n’avais encore jamais pensé que l’on regarde le feu de la même façon…On s’y plonge…
C’est une infinité dans laquelle on baigne , et l’on y ressent un réconfort , une force immense , grandiose , qui nous caresse l’intérieur ,
Par le regard,
Les sens sont transpercés
Le ciel , lui est autre, il nous enveloppe de toutes parts , nos pensées s’y condensent…
Et on croit voir des étoiles ,
Nos étoiles ,
Notre étoile…
Qu’est-ce qu’une seconde en rapport avec l’Eternité ?
D’où nous vient cet esprit grégaire à amasser le temps et le catégoriser en horaires ,
Pourquoi le vécu d’une seconde est-il si vaste ?
Une seconde se rapproche plus de l’infini… A l’ooposé les extrêmes se rencontrent…,
De l’autre côté
Le temps s’arrête et devient Eternité
La seconde devient infini
Le point devient l’immensité…
La vie est amour et non plus raison
Le regard part dans tous les sens et toutes les dimensions
Unité des sentiments , le bonheur seul ressucite...
L’infini bonheur…
Mais comment parler d’un ciel que l’on ne connaît pas ?
Le regard s’arrête à l’horizon
Qui continue d’exister quand le regard se range
Les poissons habitent nos mers
Et la mer habite notre cœur
Et notre cœur ,
Dans quel espace habite-t-il ?
Dans quelle dimension ?
L a me r .
L e v e n t .
L e v e n t s u r l a m e r.
P e r d i t i o n .
T e n d a n c e à l a s o m n o l e n c e.
P l a n è t e d e s e l e t d ‘ e a u.
*
P l é n i t u d e ...
C a l m e...
E n g o u r d i s s e m e n t ...
L e c i e l e s t l o u r d
L e s p a u p i è r e s à d e m i - f e r m é e s
L e s p e n s é e s f l o t t e n t...
Au son d'une féerie
Quelque part sur un monde
Une chaleur paumée qui enlace les jours
Clapotis d'amour affamé et de haine apparentée
Des colliers de sourires réconfortant les hommes
Au son d'une musique tremblote
Les coeurs sont aux abois
Le reste est dans la peau
Frémissements pulsatils de diverses pulsions
Vertu d'une tendresse qui se retrouve
Au son d'une mélodie de berceau
La vie broie le mystère Et le mystère éparpillé
Vit encor
Dans le renouveau