à J.M.
Aujourd’hui 5 mai 1981,
Un temps comme vous l’aimiez sans doute
Je suis au bord de la mer et la regarde
Nous , ici, il faut choper le temps pour venir la voir
Et vous , au seuil de nouvelles contrées , vous avez la beauté pour l’éternité
Racontez-moi votre ciel sans nuage ... Avez-vous la possibilité de voir la terre ?
Je regarde la mer et m’y plonge dedans
Je n’avais encore jamais pensé que l’on regarde le feu de la même façon…On s’y plonge…
C’est une infinité dans laquelle on baigne , et l’on y ressent un réconfort , une force immense , grandiose , qui nous caresse l’intérieur ,
Par le regard,
Les sens sont transpercés
Le ciel , lui est autre, il nous enveloppe de toutes parts , nos pensées s’y condensent…
Et on croit voir des étoiles ,
Nos étoiles ,
Notre étoile…
Qu’est-ce qu’une seconde en rapport avec l’Eternité ?
D’où nous vient cet esprit grégaire à amasser le temps et le catégoriser en horaires ,
Pourquoi le vécu d’une seconde est-il si vaste ?
Une seconde se rapproche plus de l’infini… A l’ooposé les extrêmes se rencontrent…,
De l’autre côté
Le temps s’arrête et devient Eternité
La seconde devient infini
Le point devient l’immensité…
La vie est amour et non plus raison
Le regard part dans tous les sens et toutes les dimensions
Unité des sentiments , le bonheur seul ressucite...
L’infini bonheur…
Mais comment parler d’un ciel que l’on ne connaît pas ?
Le regard s’arrête à l’horizon
Qui continue d’exister quand le regard se range
Les poissons habitent nos mers
Et la mer habite notre cœur
Et notre cœur ,
Dans quel espace habite-t-il ?
Dans quelle dimension ?